Sami Aoun
Jean Paré
Jacques Parizeau
Bruno-Marie Béchard
Laure Waridel
Le professeur Carmel Jolicoeur est un spécialiste de la chimie des matériaux, particulièrement de la chimie des bétons à haute performance, depuis une vingtaine d'années. |
Parfois, on cherche aussi à donner une deuxième vie aux sous-produits de l'industrie. C'est ce que fait Carmel Jolicoeur, professeur au Département de chimie de l'UdeS. Ce spécialiste de la chimie des matériaux se penche depuis 10 ans sur les résidus de la combustion du charbon, et il a mis au point un système pour en utiliser une grande part dans la fabrication du béton. «La combustion du charbon produit un milliard de tonnes de cendres volantes par an dans le monde, dont cinq millions au Québec, explique-t-il. Une bonne partie des cendres récupérées est enfouie dans des carrières. On peut cependant en réutiliser une certaine quantité en remplaçant jusqu'à 30 % du ciment qui entre dans la composition du béton.» C'est un avantage environnemental considérable, quand on sait que la fabrication d'une tonne de ciment libère une tonne de GES dans l'atmosphère. «Sans l'apport de la chimie, ces cendres n'auraient pas d'utilité», poursuit Carmel Jolicoeur.